Cet article est librement inspiré et partiellement traduit des recommandations faites sur le site THE ART OF WIND SYNTH

Conseils de programmation: jouer à l’aide d’un contrôleur à vent est une chose, mais y ajouter de l’expressivité en est une autre. Pour y parvenir vous devez non seulement tenir compte de la source sonore que vous voulez contrôler mais aussi de la façon dont vous voulez la contrôler.
Types de synthétiseurs à considérer :

• les échantillonneurs et les synthés basés sur échantillons,
• les synthés analogiques (réels ou modélisés),
• les synthés à table d’onde
• les synthétiseurs à modélisation physique.
• Les synthétiseurs FM peuvent également être utilisés.

Si vous souhaitez essayer de programmer votre synthé pour un contrôleur de vent, voici quelques conseils pour vous aider à démarrer. Ces idées générales s’appliquent à tous les synthétiseurs analogiques, à tables d’ondes et FM, mais les procédures spécifiques pour les mettre en œuvre varient d’un instrument à l’autre.

Tout d’abord, il est important de comprendre que la plupart des sons adaptés aux vent n’ont pas d’enveloppes préprogrammées. Au lieu de cela, ils sont maintenus et font varier leur amplitude et leur timbre au fil du temps en fonction de la pression de l’air injecté dans l’instrument. Par conséquent, les enveloppes intermédiaires dans le patch doivent être modifiées (0 – 84 ms) et les portions de “sustain” (tenue) maintenues au maximum (100-127 ms). Les portions d’attaque et de relâchement (release) devraient être relativement rapides (5 à 30 ms), (attention: si l’attaque est trop rapide, vous risquez de rencontrer plus de problèmes (des artéfacts audio peuvent apparaitre)). Si le relâchement (release) est trop rapide, le son ne semblera pas naturel et s’il est trop lent, les notes se chevaucheront, ce qui rendra les instruments à vent acoustiques moins réalistes. N’oubliez pas que la vélocité des contrôleurs à vent doit être fixée à une valeur élevée lors de la lecture de ces sons (jamais fixe mais dynamique sur toute la plage MIDI de 001 – 128).

Copie d’écran issue de UVI Falcon

Le message généré par le contrôleur de vent en réponse à la pression du souffle peut (et devrait) être acheminé pour contrôler divers paramètres du synthé. Au minimum, il devrait être utilisé pour moduler l’étage final de l’ampli afin de contrôler le volume. Un autre paramètre important à moduler avec la pression du souffle est la coupure du filtre. Ceci est particulièrement important pour les sons de cuivres (l’ouverture du filtre passe bas permet en effet de rajouter des harmoniques et ainsi de modifier le timbre), mais moins pour les cordes. D’autres possibilités incluent les paramètres d’effets et tout autre paramètre répondant au contrôle continu.

Pour améliorer l’expressivité des performances d’un contrôleur à vent, il est nécessaire de désactiver les LFO dans un programme et de générer le vibrato avec la mâchoire ou à l’aide du pouce droit qui envoie le Pitch Bend. On peut néanmoins utiliser les LFO en très petites quantités (2 à 4) pour contrôler le pitch fins dans des oscillateurs individuels. Vous pouvez également générer un tremolo ou wah – wah avec le souffle en attribuant à ses messages le contrôle de l’amplitude ou du timbre. C’est beaucoup plus expressif qu’un LFO, que la plupart des gens identifient immédiatement comme étant synthétique.

Lors de l’utilisation d’un synthétiseur à base d’échantillons, le réglage de Pitch Bend est également important. Pour la plupart des émulations d’instruments acoustiques, lla variation maximum ne doit pas excéder un ton. Cela simule non seulement les capacités de l’instrument acoustique, mais empêche également la transposition de l’échantillon trop loin de sa hauteur fondamentale, ce qui semble très artificiel.

La plupart des synthés sont polyphoniques, ce qui n’est pas idéal lors de l’utilisation d’un contrôleur à vent. Cependant, de nombreux synthés peuvent être réglés sur un mode mono, ce qui peut être utile, en particulier avec les synthés analogiques, car l’enveloppe ne fait pas l’objet d’une re-attaque. Cela peut paraître anormal lorsque vous jouez des échantillons sur une plage de hauteur étendue, car ils sont transposés au-delà de leurs limites normales.

Grâce au développement continu et à l’évolution des contrôleurs de vent, les instrumentistes à vent ont plus de moyens que jamais de rejoindre la communauté MIDI. Il existe également de nombreuses ressources (dans la page Lien du Blog),

Les contrôleurs à vent sont devenus plus nombreux et plus performants, les implémentations MIDI sont également plus sophistiquées, et de nombreux synthés répondent bien au contrôle de souffle.

A suivre